Monsieur le Président, Mes chers collègues,
L’égalité des territoires et le respect des zones rurales sont des thèmes chers aux écologistes.
Le dispositif Agir pour, pour lequel la Région mobilise 7 millions d’euros en Autorisation de programme et 0.2 Millions en Autorisation d’engagement, est un dispositif ambitieux et bienvenu. Il aide les territoires, qui connaissent des difficultés, à construire des projets collectifs pour redynamiser le tissu social et économique. Il s’inscrit dans notre vision de l’égalité des territoires : trouver l’équilibre entre la nécessité de préserver les terres agricoles et les espaces ruraux, et le développement des projets de territoires dynamiques et durables, portés par les acteurs sociaux et économiques, pour la qualité de vie des habitants/tes.
Ainsi, en décembre, en présence de Christophe Clergeau et de Jean Pierre le Scornet, la présentation des conclusions de cette démarche dans le pays de la Haute Mayenne a démontrée tout l’intérêt que lui portaient les élus locaux et les forces sociales et économiques de ce territoire. L’action régionale a été saluée par tous, et, dans ce débat budgétaire, il n’est pas inutile de le constater…
Mais, je voudrais revenir précisément sur l’accompagnement du pays de Meslay-Grez autour la crise environnementale, sociale et économique causée par la pollution aux PCB et l’activité de l’usine Aprochim. Récemment, le tribunal correctionnel de Paris a fermement condamné Aprochim, Chimirec et ses dirigeants pour des pratiques irrégulières : trafics de déchets, usage de faux et exploitation d’Installations Classées Pour l’Environnement sans autorisation. L’entreprise a évidemment fait appel et continue de poursuivre des élus, comme mon ami Claude Gourvil, conseiller général, et des ex-salariés qui osent intervenir sur ces pratiques.
L’usine est toujours en activité, mais à un niveau très bas de production pour ne pas risquer une suspension préfectorale. A ce niveau, les contrôles ne révèlent pas de dysfonctionnement, mais il n’y a aucune garantie de conformité pour l’avenir : Aprochim ayant toujours le droit de produire beaucoup plus sans que son process ait été contrôlé à un niveau plus important.
Les écologistes prônent la cohérence dans l’application des politiques publiques et dans l’octroi des aides. Avant de mettre en œuvre un plan d’actions pour la redynamisation de ce territoire, il est pour nous indispensable que la situation de l’entreprise en cause soit clarifiée. Une nouvelle pollution entrainerait de facto l’annulation de tous les efforts programmés.
Source : http://elus-pdl.eelv.fr/bp-
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