Conseil du 26 novembre : la minorité a-t-elle encore un réel droit à la parole ?

En préalable, Monsieur le Maire a demandé une minute de recueillement devant l’horreur des attentats, il a évoqué aussi le décès brutal d’un jeune bonchampois lors de  l’accident de la LGV Est.

Puis, revenant sur les débats lors du dernier conseil municipal, il a demandé à Janick LECHAT d’expliquer les avancées réalisées dans le cadre de la restauration scolaire, et il a précisé que l’encadrement lors des repas était beaucoup plus important à Bonchamp (1 adulte pour 13,8 enfants) qu’à Changé (17,2) ou Louverné (16,2). Des points intéressants et parfois méconnus, d’autres qui devraient être précisés (c’est quoi des produits de « proximité » ?). Monsieur le Maire  s’est lancé ensuite dans une diatribe assez surréaliste contre les conseillers de la minorité. Tout y est passé : les interventions écrites  des élus, les attaques personnelles qu’ils tiendraient, les comptes rendus qu’ils réalisent, les pratiques durant l’ancien mandat,… Au point où chacun pouvait se demander si les critiques étaient encore possibles en conseil municipal ! Le contexte politique du pays aurait dû éviter ce type de polémique, Michel PERRIER a néanmoins rappelé que la minorité joue son rôle d’opposant lorsque cela lui semble nécessaire, qu’elle fait des propositions (à ce propos, il s’est félicité que la majorité va étudier une refonte du quotient familial comme  les élus d’AGIR l’avait demandée), et qu’elle continuera ainsi, et que la démocratie c’est aussi de respecter les points de vue différents.

Après ce préambule tendu, les délibérations sur la pérennisation d’un emploi d’avenir, les tarifs de location des salles (+2%, sauf pour les non-bonchampois : + 4 %), et la création de groupements de commandes avec Laval Agglomération (ascenseurs, aires de jeux, contrôle de différentes installations : électriques, de gaz, défense incendie, appareils de levage), ont été votés à l’unanimité. Les élus d’AGIR ont souhaité qu’un suivi financier soit effectué sur les différents groupements de commandes pour mesurer objectivement les résultats obtenus.

Projet de Schéma Départemental de Coopération Intercommunale  de la Mayenne

Les propositions du préfet, consultables là : http://www.mayenne.gouv.fr/content/download/20330/157291/file/SDCI%202015.pdf  auraient plusieurs conséquences pour la commune de Bonchamp s’ils rentraient en application :

1) « La fusion de la communauté d’agglomération de Laval et de la communauté de communes du pays de Loiron ». et-si-le-pays-de-loiron-rejoignait-laval-agglo

La majorité municipale n’y est « pas favorable pour l’instant ». Les élus d’AGIR  y sont, eux,  favorables sur le principe pour plusieurs raisons : Le SCOT est déjà commun aux deux structures, 12 des 15 des communes concernées appartiennent déjà au bassin de vie de l’agglomération de Laval, il n’y a pas d’unité urbaine sur ce territoire qui regroupe un nombre faible de population (moins de 17 000 au total). Lors du dernier schéma, cette fusion avait d’ailleurs été évoquée, et reportée, mais personne ne doutait qu’elle se fera, c’est l’intérêt des citoyens. C’est une opportunité forte qu’il faut saisir.

Par contre, les conditions démocratiques de cette fusion ne sont pas réalisées. Un projet, bâti à la hussarde, de commune nouvelle, entre St Berthevin et Le Genest-St Isle, a été rejeté par de nombreux habitants de ces communes et montre bien ce qu’il ne faut pas faire ! Le débat et la concertation sont indispensables tant au niveau des élus que de l’ensemble de la population.

Même si ce point n’est pas réglable dans le cadre du SDCI, Michel PERRIER a rappelé aussi que les citoyens ne se sentiront réellement membres d’une intercommunalité que quand ils voteront, au suffrage direct pour les membres de celles-ci à partir de projets alternatifs qui leur seront présentés. La situation actuelle ne peut pas perdurer, elle ne clarifie pas les enjeux.

Ainsi, la fusion entre les deux intercos parallèlement à l’abandon, au moins sur l’aspect ferroviaire, du parc économique d’Argentré, repose l’équilibre global de l’Agglo. Autant le dire clairement, les élus d’AGIR ne veulent pas d’une Agglo dont l’axe de développement irait de Changé à Loiron, en passant seulement par Louverné, Laval et St Berthevin…

2) « Dissolution du SIVU  Ecole intercommunale de musique et de danse  avec reprise des compétences par la CAL, ou mutualisation, ou service commun »

La délibération proposée demande « d’attendre l’issue de la réflexion en cours au sein de Laval Agglomération sur le transfert de compétence enseignement artistique ». Les élus d’AGIR partagent cette position de bon sens et qui va d’ailleurs complètement dans l’orientation proposée du SDCI.

3) « Prise de compétence eau et assainissement par la communauté d’Agglomération »

Ce scénario implique, à terme, la disparition du SIAEP d’Argentré Sud qui, sinon, aurait pu se transformer en syndicat mixte. Mais là aussi, les orientations du préfet sont cohérentes.

Il nous est rappelé que Laval Agglo a anticipé la Loi NOTRe en lançant une étude de faisabilité sur ce transfert l’année dernière. Mais cette anticipation est venue bien tard… Michel PERRIER a indiqué, par exemple, que la CDCI préconisait, dès 2006, de favoriser les fusions de collectivités distributrices d’eau potable et d’assainissement là où elles étaient possibles et d’inciter au transfert de compétence quand il pouvait y avoir cohérence avec les limites des intercommunalités. Il y a déjà 10ans…

Pour ces différentes raisons, les élus d’AGIR se sont abstenus sur le projet de délibération unique sur l’ensemble du SDCI.

TRAVAUX

En questions diverses, les élus d’AGIR sont revenus sur deux points :

– L’absence de signalétique, notamment au sol, pour la sécurité des piétons et des cyclistes qui empruntent les plateaux surélevés créés, particulièrement rue du Maine. Lors de la réunion de septembre, des solutions, même provisoires, devaient être trouvées rapidement, et rien n’a été fait. Gérard MORIN a de nouveau indiqué que cela se ferait prochainement… Josiane CORMIER a indiqué que le conseil municipal des enfants avait aussi débattu de ce problème et qu’il publierait un article dans le prochain bulletin municipal, ce qui a semblé intéressant à tous.

Rue de La Faux– La construction d’un plateau rue de la Faux va-t-elle avoir des conséquences pour les courses cyclistes qui arrivaient sur cet axe ? Gérard MORIN rencontre bientôt les responsables sportifs à ce propos, mais il estime que l’éloignement de plus de 200 m avec le lieu d’arrivée devrait réduire les difficultés. A suivre…

Rue de La Faux

Prochain conseil : jeudi 17 décembre à 20H30

Billet écrit par

L'équipe de rédaction de l'association