C’est un projet très ancien puisque le premier protocole date de 2001… Les propositions de déviations routières n’avaient pas alors reçues l’accord des collectivités concernées, au contraire, et faute de volonté politique forte, le projet avait été mis en sommeil… C’est l’augmentation de financement de 30 à 50 %, pour les PN préoccupants, par SNCF Réseau (RFF à l’époque) et l’Etat qui a permis de le débloquer. Certes, seul le PN 145, dans le bourg de Neau, est classé dans la liste nationale, mais les différents partenaires ont estimé que c’était l’occasion de traiter les 4 PN à proximité d’autant le PN 148, à l’entrée de Brée, est accidentogène… Le coût est estimé à 27,6 M € (valeur juin 2013).Après plusieurs comités de pilotage, et différents ateliers de concertation, une réunion publique était organisée à Neau ce 2 juillet. Plus d’une centaine de personnes étaient présentes à cette réunion animée par Philippe Henry, conseiller départemental, Joël Balandraud, président de la 3C, Patrick Lahaye de SNCF Réseau et Michel Perrier. La Région, autorité organisatrice des transports régionaux de voyageurs, est en effet soucieuse de la sécurité routière aux PN, même en l’absence obligation réglementaire d’intervention, la sécurité relevant des gestionnaires ferroviaire (SNCF Réseau) et routier (département et commune). C’est donc une démarche volontaire, ciblée sur les PN dits préoccupants. La Région participe pour 33 % du financement, il reste donc 17 % à la charge du département.Cet effort significatif de la Région est basé sur la volonté de développer le transport ferroviaire, le mode le moins polluant. La mise en circulation de la LGV va supprimer le passage des TGV qui utilisent la ligne actuelle, mais va permettre d’autres perspectives. Michel Perrier a ainsi précisé que « le Plan de Déplacement Régional de Voyageurs prévoyait, à l’horizon 2020, le passage de 36 Trains Express Régionaux (TER) au lieu de 22 aujourd’hui, auxquels s’ajouteront les trains de fret dont les aménagements des plateformes de Rennes, Morlaix, et St Berthevin après 2017, laissent augurer un renforcement du trafic ». Le Maire de Neau, et plusieurs usagers, sont très demandeurs de l’augmentation des dessertes locales et ils l’ont répété.Si la sécurisation des PN est acceptée par (presque) tous, le maire de Brée et plusieurs autres personnes souhaitent la mise en place de solutions techniques moins onéreuses et moins gaspilleuses d’espaces. C’est un problème réel, et les écologistes ne diront pas le contraire, mais Michel Perrier a fait le point sur des expériences conduites dans la région sur des lignes moins utilisées : « à Ste Pazanne et la Haye-Fouassière (44), il y a eu 530 infractions de franchissement du feu rouge clignotants sur l’année 2014, les feux rouges étant équipés de radars ! ». Il est nécessaire de tenir compte des réalités.A noter que Fabrice Eymon, président de la FNAUT, a lui aussi défendu cette politique de sécurisation, au service des usagers du ferroviaire, et remise en cause par plusieurs intervenants.Mais, clairement, c’est le refus d’un futur projet de carrière à Brée qui animait la plupart des opposants. Le débat a d’ailleurs plusieurs fois porté sur cette fameuse carrière, et c’est bien compréhensible ! L’ouverture serait prévue après 2020 voire 2025, mais la concrétisation ne dépend évidemment pas du maintien ou non des passages à niveaux… Ce que semble admettre un nombre grandissant d’habitants.Quoi qu’il en soit, après la réalisation du dossier DUP d’ici la fin de l’année, l’enquête publique devrait avoir lieu en 2016, et si un arrêté préfectoral suit, les travaux pourraient démarrer fin 2019 ou début 2020
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